Les intérêts intercalaires

Que se passe-t-il lorsque vous achetez un logement sur plan ou que vous faites construire une maison, qui ne vous sera livrée que dans neuf mois, un an ou dix-huit mois, et pour laquelle vous devrez effectuer des règlements échelonnés jusqu’à la remise des clés ?

Dans ce cas, la banque versera les sommes demandées à chaque appel de fonds. Vous paierez, alors, des intérêts sur les sommes déjà versées, et pour la période à courir jusqu’au versement total du crédit souscrit. Quant au remboursement officiel du crédit, prévu au tableau d’amortissement, il commencera seulement, et pour la durée fixée au départ, à partir du jour où la banque aura versé la totalité du crédit souscrit.

Les intérêts supplémentaires, payés au cours de cette période intermédiaire, s’appellent « intérêts intercalaires ». Il est nécessaire de les prévoir dans son plan de financement, car ils s’ajoutent aux remboursements prévus dans le contrat de prêt, et la durée du prêt s’allonge.

Dans ce genre de situation, si l’on souscrit un prêt principal et des prêts complémentaires (caisses de cadres, épargne-logement, prêt des allocations familiales, etc.), il faut savoir utiliser les crédits les moins coûteux pour payer les différents acomptes, de telle sorte que les crédits intercalaires reviennent le moins cher possible, le crédit le plus cher ne commençant à courir qu’après épuisement des autres prêts.

Il peut y avoir une autre circonstance où l’on ait à payer des intérêts intercalaires. Lorsqu’on signe, en effet, un contrat de prêt, il est prévu un calendrier des échéances. Il est donc fort conseillé de faire en sorte que la signature du contrat de vente chez le notaire, qui entraîne le déblocage des fonds par la banque, ait lieu le plus près possible de la première échéance prévue au contrat de prêt, afin d’éviter d’avoir à payer
des intérêts intercalaires.

Si vous avez signé un contrat de prêt à échéances trimestrielles au 5 janvier, 5 avril, 5 juillet ou 5 octobre, essayez de ne pas signer l’acte de vente le 15 juillet pour une première échéance au 5 octobre, mais le plus près possible du 5 octobre, avant cette date.

Pour cela, il est conseillé de fixer parallèlement les dates d’échéances du prêt que l’on va souscrire et la date de signature de l’acte de vente chez le notaire qui doit elle-même figurer dans la promesse unilatérale de vente ou le compromis de vente, de façon à bien coordonner son
calendrier.